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Dans le précédent blog, j’ai parlé de l’aura de respectabilité conférée à la médecine par l’idée qu’elle reposait sur des bases scientifiques, d’où l’autorité du médecin.

Je voudrais pour une fois juste partager une expérience personnelle. Pendant de très nombreuses années, je me suis soigné sans médecine – j’ai actionné mon assurance maladie pour la première fois en 2011. Puis, suite à un grand tsunami dans ma vie (dont je parle brièvement dans mon dernier livre paru chez Jouvence, Se faire le cadeau du pardon)  j’ai dû aller voir un spécialiste pour un problème de santé. Il ne m’a pas posé la moindre question sur mon mode de vie, mon alimentation, ma vision du monde, ma façon de vivre, bref, qui j’étais vraiment. Sur la base de quelques tests à base purement matérielle, il m’a recommandé un traitement extrêmement lourd en utilisant la peur pour me faire prendre la « bonne » décision. Et c’était un  homme certainement d’une totale intégrité dans le cadre du type de médecine qui était la sienne. Mais moi j’avais l’impression d’être un objet matériel qu’on pesait, soupesait, évaluait, mesurait… un organe malade qui se promenait sur deux jambes. Et mon âme, mon cœur, ma conscience, mes convictions dans tout cela ???

Sur l’insistance d’une très chère amie (qui a vraiment du mettre le paquet pour me convaincre) je suis allé voir un homéopathe réputé qui était aussi médecin. Pendant plus de deux heures, cet homme calme et profondément humain m’a questionné sur tous les aspects de ma vie, mais vraiment tous… Tout à coup, j’avais l’impression d’exister comme un être complet. Je n’avais plus l’impression d’être un malade, mais un être vivant, conscient, qui avait un problème passager qui allait être résolu.

Le grand drame de la médecine moderne c’est que NOUS, le public, avons érigé des êtres comme vous et moi en caste, en gourous du savoir, et NOUS leur avons donné l’autorité sur comment gérer nos propres vies. C’était tellement pratique, car cela nous déresponsabilisait totalement. Nous devons maintenant reprendre le pouvoir sur nos vies. Cela implique un effort considérable, notamment pour nous informer sur les nombreuses formes de médecines alternatives et les nouveaux traitements qui naissent tous les jours. La très bonne nouvelle c’est que de plus en plus de médecins s’y mettent aussi, surtout chez les jeunes.

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