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Chaque âme doit rencontrer le soleil du matin, la nouvelle douce terre et le Grand Silence seul ! Qu’est-ce que le Silence ? C’est le Grand Mystère ! Le Silence Sacré est La voix!

A l’origine, l’attitude de l’amérindien envers l’Eternel,  le «Grand Mystère»  qui nous entoure et nous embrasse tous, était aussi simple qu’elle était exaltée. Pour lui, c’était une  vision suprême qui apportait dans sa vie la plus grande mesure de joie et de satisfaction.

Le culte du «Grand Mystère«  était silencieux, solitaire, dénué de tout intérêt personnel.  Il était silencieux car la parole est nécessairement faible et imparfaite; donc les âmes de mes ancêtres  montaient vers Dieu avec une adoration sans parole.  Ce culte était solitaire car ils croyaient qu’Il est plus proche de nous dans la solitude et il n’y avait aucun prêtre autorisé à intervenir entre un homme et son Créateur. Personne n’aurait exhorté ou confessé ou se serait ingéré d’aucune façon que ce soit dans l’expérience religieuse d’un autre. Parmi nous, tous avaient été créés comme enfants de Dieu et se tenaient droits, conscients de leur divinité.  Notre foi n’était pas nécessairement formulée par des croyances religieuses  ou imposée à ceux peu enclins à l’accepter ; donc il n’y avait ni sermon, ni prosélytisme, ni persécution et il n’y avait pas de  moqueurs  ou d’athées.

Parmi nous,  il n’y avait aucun temple ou sanctuaire si ce n’est ceux de la nature. Etant un homme de la nature, l’Indien était intensément poétique.  Il aurait considéré comme un sacrilège de bâtir une maison pour Celui que l’on peut rencontrer face à face dans les chemins mystérieux de la forêt primaire ou dans les prairies ensoleillées, les sommets vertigineux, les pinacles rocheux et,  encore au-delà, dans la voûte céleste de la nuit !  Lui qui a pour manteau les vaporeux nuages là-bas au rebord du monde visible où chaque soir notre Grand-Père Soleil allume son feu de camp, Lui qui chevauche le vent rigoureux du nord ou qui répand son souffle sur l’air parfumé du sud ou qui lance ses canoés de guerre sur les rivières majestueuses  et les grands lacs – Il n’a pas besoin d’une cathédrale de moindre importance) !

Cette communion solitaire avec l’Invisible, qui était la plus haute expression de notre vie religieuse,  se définit en partie par le mot bambeday -- littéralement  «sentiment mystérieux »  et qui a été traduit  parfois comme «jeûne»  ou «rêve» .  Une meilleure interprétation serait plutôt « la conscience du Divin. »

Charles Alexander Eastman (né Hakadah et plus tard connu sous le nom d’Ohiye S’a - 1858-1939) fut un médecin Santee Dakota éduqué à Boston University, écrivain, conférencier et réformateur surtout dans le secteur de l’histoire des Sioux.  Il est reconnu comme le premier  auteur amérindien qui  aborda l’histoire américaine du point de vue de l’Indien.  Il œuvra pour améliorer la vie des jeunes,  fut un des fondateurs des Boy Scouts aux Etats Unis et créa 32 chapitres amérindiens de la YMCA.