Un cher ami qui me coach en informatique depuis des années discutait avec sa compagne d’un endroit où passer des vacances. Il avait son smartphone sur la table où ils discutaient. Ils évoquent l’île de Mayotte. Très peu de temps après, elle reçoit sur sa page Facebook une publicité pour des vacances à… vous avez deviné juste, Mayotte.
Que nous le voulions ou non, si nous sommes quelque peu branchés, nous sommes sous surveillance constante de la multitude de services et commerces qui veulent à tout prix nous refiler leur marchandise. Selon un récent éditorial de l’excellent chroniqueur du monde des multimédia du journal Le Temps, Anouche Seydtaghia, Google par exemple est maintenant « capable de faire un lien entre un clic sur l’une de ses publicités et un achat par carte de crédit dans un magasin physique… Désormais Google étend sa surveillance à tous les supermarchés, boutiques, restaurants, musées, stations service ». De plus en plus, nos achats dans tous les domaines vont être compilés, évalués … et revendus à des tiers de tous ordres pour continuer à nous refiler des produits dont nous n’avons vraiment pas besoin. « Le signal est clair : les données personnelles deviennent une marchandise comme une autre, monnayable à n’importe quel prix ».
Vous rentrez, Madame, dans un grand centre commercial pour faire des achats. A peine avez vous pénétré dans ce temple de Mammon que votre portable vibre. Votre copine enfin vous appelle ? Non, c’est la pub d’un magasin de lingerie fine devant laquelle vous venez de passer et qui vous offre la dernière culotte super-sexy pour aguicher votre copain : »Trois culottes pour le prix de deux, offre valable uniquement aujourd’hui. » Malin, le propriétaire du lieu a installé de petits émetteurs-récepteurs qui ont détecté votre portable via le système Bluetooth.
Mais le pire, comme le soulignait un des meilleurs journalistes américains, Anderson Cooper, dans une émission de CNN, Silicon Valley est en train d’organiser nos portables et nos médias sociaux pour que nous devenions littéralement des accros qui ne peuvent plus vivre sans constamment être en train de vérifier nos smartphones. Un programmeur on ingénieur de portables qui comprend comment fonctionne le cerveau peut écrire des codes qui amèneront automatiquement le cerveau à faire certains gestes. On a découvert qu’aux USA (et ce sera bientôt le cas ici) que la personne moyenne vérifie son portable toutes les 15 minutes (ou même moins). La moitié du temps, il n’y a pas de nouveau message, mais c’est devenu un réflexe conditionné du cerveau. En effet, ce besoin de vérifier constamment génère l’hormone nommée cortisol qui suscite l’anxiété. Alors pour diminuer l’anxiété, vous vérifiez … votre portable !
Ainsi l’hormone qui protégeait nos ancêtres l’homme des cavernes des dangers qui le menaçaient réellement est maintenant consciemment manipulé par les ingénieurs de Silicon Valley pour vous transformer en accro de votre smartphone et des Facebook et autres twitter et instagram - et vous faire par là perdre une des qualités fondamentales de l’être humain - la liberté. Mais vous pouvez réagir et refuser de vous laisser asservir. (Méthode à suivre dans notre prochain blog du 1.7.17)
PS : Pour vivre quelques jours dans un espace à plus de 2000m. d’une pureté incomparable, sans Wi-fi, portables internet et consorts, loin des ondes électroniques de toutes sortes, venez à un de nos stages d’été.
Des participants à nos ateliers nous ont offert quelques témoignages touchants, à découvrir sur